Note nationale 01/2013

Rachat des CCI : Nous ne sommes pas dupes, c’est encore le personnel qui devra payer !

Lors de la déclaration de François PEROL présentant les résultats annuels du groupe BPCE le 17 février, il a été annoncé en plein , une « simplification de la structure du Groupe » par le rachat des CCI (Certificats Coopératifs d’Investissement) que Natixis détenait sur les CEP et BP et ensuite leur annulation.

En un mot les Caisses d’épargne et les Banques Populaires devront débourser plus de 12,1 Milliards d’Euros !

Si BPCE rend aux CEP et aux BP, les TSS qu’elles avaient souscrits il y a un an pour 2 Milliards et qu’il est procédé à une réduction du capital de BPCE de 2 Milliards, les deux réseaux devront encore trouver 8,1 Milliards soit 4,5 Milliards pour les Caisses et 3,6 Milliards pour les BP.

Pour notre Caisse, c’est plus de 630 Millions qu’il va falloir débourser soit 5 à 6 ans de résultat !!!!

Vous aviez déjà travaillé pour compenser les dépréciations successives des titres BPCE. Vous pensiez que c’était terminé….eh ben non ! On remet ça et rien ne dit qu’en 2013 on ne nous resserve pas une nouvelle dépréciation des titres BPCE ou le renflouement de telle ou telle structure.

Contrairement à la présentation de cette mesure dite de « simplification », il ne s’agira pas d’un simple jeu d’écriture pour les CEP et les BP et pour le personnel.

L’obligation qui est ainsi faite aux CEP et aux BP aura des impacts sur les futurs investissements de nos entreprises, sur le PNB et donc sur le résultat (absence de produits financiers de la gestion financière en cas de paiement cash ou charge d’intérêt si emprunt pour payer).

On voit bien déjà le discours de l’effort à consentir au niveau commercial avec des objectifs de plus en plus durs à atteindre, le benchmark érigé en outil de management et de gestion des ressources humaines, des conditions de travail de nouveau dégradées, des emplois fragilisés, des salaires compressés (à l’exception de ceux du Directoire bien évidemment puisqu’ils ne sont pas prêts à montrer l’exemple).

Les élus CGT seront présents et entendent bien défendre le personnel contre les mêmes qui nous avaient vendu Natixis comme l’affaire du siècle, les mêmes qui nous avaient vendu les CCI comme l’outil le plus moderne dans un groupe mutualiste, les mêmes qui nous avaient vendu les TSS comme une opération financière exceptionnelle et qui demain nous vendrons le contraire.

Quel salarié qui aurait agi de la sorte avec ses clients serait encore dans l’entreprise aujourd’hui ? Mais pour eux, pas de problème et même de l’avancement dans leur carrière.

Sans vouloir copier un humoriste célèbre : elle est pas belle la vie !!


Le collectif National CGT : Alain Barasinski, Jean-Luc Desplats, Jean-Christophe Duthois, Jean-Michel Edon, François Lacoste, Valérie Lefebvre-Haussmann, Eliane Marecal, Olivier Thouaye, Catherine Vinet-Larie

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Note nationale 01 2013 - Rachat CCI