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Nomination de M. Pérol
et intervention de l'Etat
Communiqué des syndicats CGT
des groupes
Caisse d'Epargne et Banque Populaire

La désignation précipitée par le Pouvoir de M. Pérol comme directeur-général de la Banque Fédérale des Banques Populaires et président du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne suscite les plus vives inquiétudes dans le personnel des deux groupes et de Natixis. Au-delà de l'aspect déontologique de cette nomination qualifiée de « pantouflage » par la presse et qui émeut légitimement la population, personne ne doit ignorer ce que représente ce serviteur de M. Sarkozy et de ses amis grands patrons.

M. Pérol n'est pas un inconnu dans le monde économique et financier.

Conseiller du ministre de l'économie Sarkozy, il a été fortement impliqué dans la création de Natixis. Aussi compétent soit-il, pas plus que les autres, il n'a vu venir la crise qui frappe durement des millions de foyers aujourd'hui.

Conseiller du président, il a été avec lui, entre autres, le chantre du « travailler plus pour gagner plus », de la remise en cause des 35 heures, l'artisan de la privatisation de Gaz de France et l'initiateur du projet de privatisation de La Poste.

Son passage comme banquier d'affaires chez Rothschild et Cie, témoigne clairement du type de système économique qu'il défend à l'opposé du service public, de l'économie sociale mutualiste et coopérative.

La nomination par le Pouvoir d'un homme chargé d'un tel passé pose la question de l'utilisation des milliards que l'Etat doit injecter dans le futur deuxième groupe bancaire français.

Les exigences de rentabilité des capitaux investis par l'Etat préjugent mal de leur utilisation au service des clients et des agents économiques qui risquent d'être étranglés par des taux prohibitifs.

Ces mêmes exigences de rentabilité risquent de peser lourd au plan social dans les Banques Populaires, les Caisses d'Epargne et Natixis avec des restructurations destructrices d'emplois, la baisse des rémunérations, l'aggravation des conditions de travail.

La CGT exige que l'octroi de fonds publics aux banques soit assorti de garanties tant au plan du financement des besoins de l'économie qu'en matière de maintien des emplois et du pouvoir d'achat dans les établissements concernés.

La CGT appelle le personnel à s'opposer dans l'unité aux projets destructeurs du Pouvoir politique et de son représentant dans les groupes Banque Populaire, Caisse d'Epargne et Natixis.

Paris, le 26 février 2009



 
Syndicats CGT
des Banques Populaires,
des Caisses d'Epargne et de Natixis
Projet de fusion des organes centraux BFBP/CNCE

Quoi de bon pour les salariés ?

C'est par la presse que les salariés des banques populaires, des caisses d'épargne et de Natixis apprennent l'évolution du projet de rapprochement BFBP/CNCE.

L'opacité interne dans chacune de nos entreprises, la prise en main du dossier directement par l'Élysée n'est pas pour rassurer les personnels et fait craindre le pire.

Dès le 9 octobre , nos syndicats ont montré que ce projet s'inscrit dans une logique de synergie de réduction de coûts. Par définition, les salariés seraient appelés à en faire les frais.

Il est marqué par une absence totale et officielle de projet de développement et n'est justifié que par un meccano financier destiné à rassurer le « marché ».

Il ne garantit en rien le maintien de l'emploi, des compétences, des activités.

Avec l'approfondissement de la crise financière, économique et sociale le périmètre projeté des mutualisations, de mise en plateformes d'activités de back office, de la fusion elle-même risque d'être profondément modifié et étendu, et les mises en ouvre accélérées.

Selon la presse, l'intention du gouvernement serait d'étendre la fusion au-delà des organes centraux.

Les menaces sur l'emploi sont ainsi sévèrement multipliées.

Ainsi, pour nos syndicats , l'annonce par les dirigeants des Caisses d'Epargne que le plan de suppression d'emplois (4.500 nettes), de fermetures d'agence et d'industrialisation d'activités serait caduc n'est pas de nature à nous rassurer.

En effet, non seulement les caisses régionales poursuivent à ce jour leurs réductions d'effectifs et leurs PSE, mais surtout, cette annonce confirme la crainte d'un nouveau projet de mise en commun d'activités dont le périmètre concernerait rapidement cette fois-ci les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne.

Les salariés des 2 groupes en faisant directement les frais !

L'inquiétude reste entière sur l'avenir du groupe Natixis et de ses 22.000 salariés. Après la suppression d'environ 10 % des effectifs, la fermeture pure et simple de services régionaux et d'implantations internationales, d'autres diminutions d'effectifs sont déjà à l'ordre du jour.

Au-delà des menaces directes sur l'emploi, les salariés d'entreprises telles que la Banque Palatine , le Crédit Foncier, Nexity, Meilleurtaux.com font l'objet d'un inadmissible jeu de Monopoly.

La prise en main du dossier par l'Elysée est remarquable par l'absence de toute référence à l'emploi, au maintien d'activités et de financements d'ordre public qu'assuraient encore les Caisses d'Epargne et Natixis. C'était pourtant là une occasion de montrer que les leçons de la crise, de ses raisons et conséquences commençaient à être tirées.

Au contraire, l'intervention élyséenne ressort de la démonstration, pour rassurer marchés et actionnaires, pour illustrer auprès du grand public le thème cher au Président de « la moralisation du capitalisme » et qu'il tient en main « les banques ». Il s'agit aussi et peut être surtout d'accélérer la recomposition du système bancaire français, quel qu'en soit le prix en matière d'emploi, de salaires et de conditions de travail.

Dès lors, les salariés des Banques Populaires, des Caisses d'Épargne, de Natixis craignent d'autres réductions d'effectifs, une pression accrue, une dégradation des conditions de travail, une remise en cause des acquis sociaux, des mutations et mobilités forcées. Seule option de nos patrons et du gouvernement : augmenter la rentabilité par ETP.

Les syndicats CGT de nos 3 groupes s'opposeront à cette dégradation prévisible et sans précédent.

Avec la CGT, soyons solidaires pour défendre nos emplois pour de meilleurs salairespour l'amélioration de nos conditions de travail.

Les intérêts de salariés des groupes Banque Populaire, Caisses d'Epargne et Natixis sont convergents.

Défendons-nous ensemble !

Paris, le 17 février 2009



NON A LA FUSION BFBP-CNCE
PILOTEE PAR L'ELYSEE
OUI A LA CREATION D'UN PÔLE PUBLIC FINANCIER

A la mi-octobre, nos Dirigeants annonçaient l'ouverture d'un chantier en vue de négocier le rapprochement entre les organes centraux de la BFBP et la CNCE. Depuis cette annonce, datant de plus de 3 mois, le seul élément connu est :

  • un projet voulu et suivi par l'Elysée qui n'hésite pas à exercer un chantage quant à l'attribution de la deuxième tranche de l'aide publique, dans le cadre du plan de soutien aux banques .

Depuis quelques jours les annonces de rapprochement entre Banques françaises s'accélèrent et simultanément le gouvernement mène une campagne médiatique sur les aides aux banques, le tout ayant pour seul but de rassurer les marchés financiers.

Dans le même temps, ces mêmes banques ne jouent pas le jeu : elles ne répercutent pas sur le taux de leurs prêts la baisse des taux d'intérêts de la Banque Centrale Européenne. Leur objectif est en effet d'augmenter leur marge afin de combler rapidement une partie des pertes effectuées en 2008 sur les marchés financiers. Un tel comportement se fait au détriment des clients, des entreprises et des salariés.

La crise financière a démontré que les banques dans leur ensemble n'assumaient pas le rôle qui est le leur : utiliser l'argent des déposants pour l'injecter dans les circuits économiques et sociaux de la Nation sous forme de prêts.

Qui plus est, les projets de rapprochement permettront aux banques concernées d'effectuer des économies d'échelles qui se traduiront par des pertes d'emplois, des mobilités géographique et/ou fonctionnelle et des baisses de salaire, avec un seul objectif : améliorer leur rentabilité, le tout dicté par les agences de notations.

C'est-à-dire que recommence ce qui a conduit à la crise actuelle.

Il est grand temps de transformer radicalement le système bancaire et ses rapports avec les entreprises et avec la société civile. Les banques ont le pouvoir de créer de la monnaie avec le crédit, ce qui doit servir à encourager les projets créateurs d'emplois, de qualification, de salaires décents permettant de vivre.

En conclusion le dossier de fusion entre BFBP et CNCE  :

  • va accélérer le Monopoly autour des actifs avec des conséquences désastreuses pour les salariés des entreprises concernées ;
  • va dégrader les salaires, l'emploi et les conditions de travail des salariés des deux Groupes ;

  • et ne répondra pas aux besoins économiques urgents tels que le logement social, l'emploi, les salaires, la formation...

Pour toutes ces raisons, la CGT des Caisses d'Epargne s'oppose à ce projet et revendique la création d'un pôle public financier pivot d'un renouvellement du rôle des banques , dans lequel trouveraient toute leur place la CDC, la Poste, les Caisses d'Epargne, les Banques Mutualistes, Natixis, Oséo, qui aurait entre autres pour rôle de promouvoir un nouveau crédit.

La CGT des Caisses d'Epargne avec le personnel, les Organisations Syndicales, les acteurs économiques, le monde associatif, le monde politique doivent exiger une véritable réforme du monde bancaire débouchant, notamment, sur la création d'un pôle public financier. 

Paris le 06 février 2009