Syndicats CGT
des Banques Populaires,
des Caisses d'Epargne et de Natixis
Projet de fusion des organes centraux BFBP/CNCE
Quoi de bon pour les salariés ?
C'est par la presse que les salariés des banques populaires, des caisses d'épargne et de Natixis apprennent l'évolution du projet de rapprochement BFBP/CNCE.
L'opacité interne dans chacune de nos entreprises, la prise en main du dossier directement par l'Élysée n'est pas pour rassurer les personnels et fait craindre le pire.
Dès le 9 octobre , nos syndicats ont montré que ce projet s'inscrit dans une logique de synergie de réduction de coûts. Par définition, les salariés seraient appelés à en faire les frais.
Il est marqué par une absence totale et officielle de projet de développement et n'est justifié que par un meccano financier destiné à rassurer le « marché ».
Il ne garantit en rien le maintien de l'emploi, des compétences, des activités.
Avec l'approfondissement de la crise financière, économique et sociale le périmètre projeté des mutualisations, de mise en plateformes d'activités de back office, de la fusion elle-même risque d'être profondément modifié et étendu, et les mises en ouvre accélérées.
Selon la presse, l'intention du gouvernement serait d'étendre la fusion au-delà des organes centraux.
Les menaces sur l'emploi sont ainsi sévèrement multipliées.
Ainsi, pour nos syndicats , l'annonce par les dirigeants des Caisses d'Epargne que le plan de suppression d'emplois (4.500 nettes), de fermetures d'agence et d'industrialisation d'activités serait caduc n'est pas de nature à nous rassurer.
En effet, non seulement les caisses régionales poursuivent à ce jour leurs réductions d'effectifs et leurs PSE, mais surtout, cette annonce confirme la crainte d'un nouveau projet de mise en commun d'activités dont le périmètre concernerait rapidement cette fois-ci les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne.
Les salariés des 2 groupes en faisant directement les frais !
L'inquiétude reste entière sur l'avenir du groupe Natixis et de ses 22.000 salariés. Après la suppression d'environ 10 % des effectifs, la fermeture pure et simple de services régionaux et d'implantations internationales, d'autres diminutions d'effectifs sont déjà à l'ordre du jour.
Au-delà des menaces directes sur l'emploi, les salariés d'entreprises telles que la Banque Palatine , le Crédit Foncier, Nexity, Meilleurtaux.com font l'objet d'un inadmissible jeu de Monopoly.
La prise en main du dossier par l'Elysée est remarquable par l'absence de toute référence à l'emploi, au maintien d'activités et de financements d'ordre public qu'assuraient encore les Caisses d'Epargne et Natixis. C'était pourtant là une occasion de montrer que les leçons de la crise, de ses raisons et conséquences commençaient à être tirées.
Au contraire, l'intervention élyséenne ressort de la démonstration, pour rassurer marchés et actionnaires, pour illustrer auprès du grand public le thème cher au Président de « la moralisation du capitalisme » et qu'il tient en main « les banques ». Il s'agit aussi et peut être surtout d'accélérer la recomposition du système bancaire français, quel qu'en soit le prix en matière d'emploi, de salaires et de conditions de travail.
Dès lors, les salariés des Banques Populaires, des Caisses d'Épargne, de Natixis craignent d'autres réductions d'effectifs, une pression accrue, une dégradation des conditions de travail, une remise en cause des acquis sociaux, des mutations et mobilités forcées. Seule option de nos patrons et du gouvernement : augmenter la rentabilité par ETP.
Les syndicats CGT de nos 3 groupes s'opposeront à cette dégradation prévisible et sans précédent.
Avec la CGT, soyons solidaires pour défendre nos emplois pour de meilleurs salairespour l'amélioration de nos conditions de travail.
Les intérêts de salariés des groupes Banque Populaire, Caisses d'Epargne et Natixis sont convergents.
Défendons-nous ensemble !
Paris, le 17 février 2009
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