Il y a plus d’un an de cela, les instances dirigeantes des groupes Banques Populaires et Caisses d’Epargne projetaient la fusion de leurs organes centraux et lançaient quelques mois plus tard une consultation auprès des Comités d’Entreprise (CE) de toutes les entreprises Banques Populaires et Caisses d’Epargne. Face au manque d’informations et de lisibilité du projet, l’ensemble des Organisations Syndicales du GCE avait demandé aux élus des CE de ne pas rendre d’avis. Ce processus qui risquait de compromettre l’avancement du projet, était finalement abandonné par certaines OS suite aux promesses de François Pérol sur le maintien des emplois (ce qui n’empêche pas les PSE en cours dans diverses Caisses). La majorité des CE avait émis un avis défavorable. La fusion s’est faite malgré tout.
Le Comité d’Entreprise BPCE a été consulté sur la nouvelle organisation.
Cette organisation :
Une baisse conséquente de la masse salariale de BPCE lors des trois prochaines années est prévue avec pour conséquences :
La revue de personnel qui va se dérouler jusqu’en février 2010 est présentée comme la solution miracle pour définir des activités, voire aussi pour découvrir les compétences des collaborateurs. Cette revue vise à détecter en priorité les personnes en « difficulté ». Est-ce là le contour de la prochaine organisation cible de BPCE, en diminution probable de 400 postes d’ici fin 2011 ?
L’avis, même défavorable, du CE n’a pour effet que d’officialiser l’organisation déjà en place.
Le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) était lui aussi consulté sur l’installation des collaborateurs dans les différents sites. Il a dénoncé à maintes reprises l’entassement du personnel et la multiplication des open space et les risques psycho-sociaux en plus de ceux soulignés dans une étude déjà réalisée. Les réponses et documents demandés lors du dernier CHSCT, nécessaires à un rendu d’avis objectif, n’ont été produits qu’en séance. Cela n’a nullement empêché les déménagements programmés pour le week-end du 6 novembre, avant même, que les avis soient rendus. Le CHSCT aurait légitimement pu ne pas rendre d’avis n’ayant pas reçu dans les délais légaux ces documents.
Le refus d’avis lorsqu’ il est justifié (insuffisance du dossier) n’est-il pas plus efficace que l’émission d’avis, même défavorable ?